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L’endométriose liée à un plus grand risque de maladies intestinales

Une étude parue le 19 décembre 2011 dans le journal internet Gut suggère que les femmes atteintes d’endométriose sont plus à risque de souffrir également de maladies intestinales inflammatoires telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

Cette étude est la première à investiguer le lien entre l’endométriose et les maladies inflammatoires de l’intestin. Le lien exact entre les deux affections n’est pas encore bien compris. Il a été stipulé qu’elles partagent peut-être des causes communes impliquant le système immunitaire ou que l’utilisation de la pilule anovulante dans le traitement de l’endométriose puisse augmenter le risque de développer ces maladies. Chose certaine, lorsqu’une femme présente des symptômes intestinaux et de la douleur abdominale, la similarité des symptômes peut compliquer le diagnostic. Ces pathologies nécessitent pourtant des traitements très différents.

La recherche consistait à suivre 38,000 femmes danoises qui avaient été hospitalisées pour l’endométriose entre 1997 et 2007. Après 13 années de suivi, 320 d’entre elles avaient développé une maladie inflammatoire de l’intestin, soit 228 cas de colite ulcéreuse et 92 cas de maladie de Crohn.

La recherche conclut que les femmes atteintes d’endométriose étaient 50% plus à risque de développer une maladie intestinale inflammatoire que les femmes de la population en général. Ce risque augmentait à 80% pour les femmes dont l’endométriose avait été confirmée par la chirurgie comparativement aux femmes de la population en général. Cette période de risque élevé perdura jusqu’à 20 ans après le diagnostic d’endométriose.

Les deux maladies se manifestent par des symptômes tels que la diarrhée persistante, des crampes ou douleurs abdominales, la présence de sang dans les selles, de la fièvre et une perte de poids.

Bien que d’autres recherches seront nécessaires avant d’en arriver à des conclusions définitives, les médecins devraient considérer tant l’endométriose que les maladies de l’intestin lorsque confrontés aux symptômes mentionnés.

L’endométriose: l’attente du diagnostic

Être malade n’est jamais une partie de plaisir, mais souffrir de symptômes récurrents sans savoir de quoi il s’agit exactement devient rapidement invivable. L’inquiétude est présente de façon constante, les pensées se tournent naturellement vers les pires scénarios et la qualité de vie s’en voit affectée. Cette situation insupportable est vécue par un grand nombre de femmes atteintes d’endométriose, et souvent, malgré de nombreuses visites à différents médecins.

Ce scénario rappelle étrangement ce qui se passait il y a peu de temps avant que la fibromyalgie fut acceptée comme une maladie bien réelle. Il s’agissait d’une affection aux symptômes variés qui semblait atteindre surtout les femmes (même si on sait maintenant que bien des hommes en souffrent aussi). On pensait qu’il s’agissait d’un état purement psychosomatique (plus ou moins un mal imaginaire) et non d’une pathologie physiologique. D’ailleurs, bien des femmes affirment que si les hommes souffraient d’endométriose, il y a longtemps que les recherches auraient progressé.

On estime, que même de nos jours, le diagnostic d’endométriose peut se faire attendre de huit à dix ans. Mais pourquoi? En fait, il y a plusieurs raisons en commençant par le simple fait qu’un grand nombre de femmes ne consultent pas ou encore qu’elles aient consulté mais qu’elles se sont contentées de la réponse trop fréquemment répétée : « Mais c’est normal d’avoir mal avec les règles! ». Une dysménorrhée (douleur durant les règles) qui vous empêche de continuer votre routine habituelle n’est pas normale. Il faut enrayer ce mythe et arrêter de le faire croire à nos jeunes filles afin qu’elles puissent consulter et recevoir de l’aide le plus tôt possible. En plus d’améliorer la qualité de vie, un traitement précoce peut diminuer le risque de faire face à l’infertilité plus tard.

Certaines femmes ont des règles douloureuses, mais il en a été ainsi toute leur vie et la douleur est gérable; elles n’auront donc pas fait de démarches médicales. D’autres ont subi une multitude d’examens, parfois avec différents médecins, mais sans résultat. Pourtant, on sait que la seule façon de diagnostiquer l’endométriose sans l’ombre d’un doute est de pratiquer une laparoscopie et une biopsie d’une lésion. Le diagnostic résulte souvent d’une investigation pour déceler la cause de l’infertilité chez la femme, car il arrive que la maladie soit asymptomatique. Il y a aussi plusieurs autres troubles de la santé qui miment les symptômes de l’endométriose tels que l’intestin irritable, la colite, la cystite, l’appendicite, etc.

Considérant que chaque femme ressent et décrit sa douleur différemment, même le meilleur des médecins pourra s’engager sur une mauvaise piste. L’indice le plus important reste la synchronicité avec le cycle menstruel, et encore, bien des femmes ont des symptômes qui perdurent presque tout le mois. Dans l’attente d’un test sanguin qui détecte la maladie et d’un dépistage de routine au sein de la population féminine, il ne reste qu’à en parler, à faire connaître la maladie autour de nous afin que les femmes en prennent connaissance et obtiennent un diagnostic plus rapidement.